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Parentologie : et si on l’appelait Kinoah ?

L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria s’interroge sur le choix du prénom. Des fruits, des stars, des jeux de mot… Désormais tout est permis. Mais qui va sauver les enfants ?

Sans sombrer dans une approche déterministe, il faut comprendre que le choix d’un prénom est porteur d’un ensemble de ­signaux socioculturels qui sont loin d’être neutres. Telle la cuirasse d’un char Leclerc, le prénom doit, en premier lieu, permettre à ­l’enfant de survivre sur ce champ de bataille qu’est la cour d’école. Là, chaque détail compte. Si vous vous appelez monsieur et ­madame « Decocault » et que vous avez eu l’idée saugrenue de prénommer votre fils « Benoît », celui-ci risque de se voir durablement assimilé à un fruit tropical velu.