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Elle s’appelle Timothée, il s’appelle Céleste… Comment vivent-ils avec un prénom associé au sexe opposé ?

Le parquet de Lorient s'oppose à des parents qui ont voulu appeler leur fils Ambre et leur fille Liam, dénonçant un risque de "confusion de genre". Franceinfo a interrogé des hommes et des femmes qui portent des prénoms apparemment à contre-emploi : ils nous racontent ce que cette identité a changé pour eux.

 

Timothée "n'a jamais croisé une autre femme partageant [son] nom". Cette jeune infirmière est l'une des onze petites filles à avoir hérité de ce prénom en 1992, année de sa naissance. Amusée, elle se remémore les situations "parfois comiques" auxquelles elle a pu être confrontée, à cause de ce prénom dit "masculin" : ces soirées où elle doit décliner plusieurs fois son identité pour se voir répondre que "c'est un nom de garçon" ou ces courriers et ces e-mails qui commencent par Monsieur. "Et puis des situations plus inattendues, poursuit-elle. Comme quand mon mari et moi faisons une demande de logement et que la personne avec qui nous échangeons par mail pense que nous sommes un couple homosexuel." A l'oral de son baccalauréat, il y a quelques années, Timothée a même dû justifier son identité.