Autre exemple de prénom insolite : « Titeuf », né en 2009. Inspiré du héros de bande dessinée, ce prénom avait été refusé par les autorités. La cour d’appel avait jugé que le fait de prénommer son fils « Titeuf » était « de nature à attirer les moqueries », une décision confirmée ensuite par la Cour de cassation, en mai 2012.
En matière de droit, le choix d’un prénom est bien encadré. La loi du 8 janvier 1993 stipule que l’on peut donner n’importe quel prénom, dans la mesure où il ne porte préjudice ni au droit des tiers ni à l’enfant. Voilà pourquoi, fin janvier 2015, le tribunal de Valenciennes (Nord) a invalidé les prénoms « Nutella » et « Fraise ». Cette même année, le tribunal de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a refusé les prénoms Prince-William pour un garçon et Mini-Cooper pour une fille. Le 27 septembre dernier, le juge des affaires de Dijon (Côte-d’Or) invalidait le prénom « Jihad » « contraire à l’intérêt de l’enfant », et ce, en raison du contexte des attentats. L’enfant s’appelle aujourd’hui « Jahid ».