Au Bénin comme dans d’autres pays notamment africains, on donne généralement à l’enfant qui naît un prénom en langue maternelle. Prénom qui peut avoir des incidences positives ou négatives sur le porteur, en fonction de sa signification.
Mahouclo, Dotou, Dodji, Sènan, Tadagbé, Fifa, Sika, Houéfa… Ce sont quelques prénoms donnés au sein de la communauté Fon du Bénin. Au delà du sens véhiculé, ils sont la matérialisation d’une histoire, le résultat d’événements ayant marqué la venue au monde de l’enfant.
C’est aussi un acte symbolique dont les parents détiennent le secret. Selon dame Philomène Agnon, il est important de donner des noms en langue maternelle aux enfants, parce qu’ils reflètent leurs identité culturelle. D’après elle, le choix peut s’effectuer suivant les jours de la semaine ou par référence à un événement majeur, joyeux ou douloureux, vécu par l’un des parents. C’est l’exemple du nom de son premier garçon, “kuami”. C’est un prénom ‘’mina’’ correspondant au sixième jour de la semaine.