En breton, le prénom François se traduit par "Fañch". Souhaitant faire honneur à ses origines, un couple a donc choisi ce nom de baptême pour son fils né en mai dernier. Problème : conformément à sa législation, l'État Français refuse la "tilde", l'accent sur le "n" dans ce cas. Les deux parents ont donc été convoqués au tribunal début juillet pour rectifier l'acte d'état civil. En France, l'attribution des prénoms est soumise à une stricte législation.
En 1966, une instruction ministérielle élargit les possibilités en autorisant les prénoms régionaux, composés ou tirés de la mythologie. Il faudra attendre janvier 1993 pour que la loi ouvre enfin la voie à l'originalité. Les parents sont désormais autorisés à donner n'importe quel prénom à leur enfant, dans la mesure où il ne porte préjudice ni au droit des tiers ni à l'enfant. Quelques jours avant l'application de cette loi, Le Parisien ironisait sur cette liberté quasi totale en titrant "Appelez-moi Clafoutis".