Un prénom comme Françoise, qui a eu une lente croissance dans l'entre-deux-guerres avant de connaître son apogée en 1949 - 15 261 nouveau-nés le portaient - est en voie de disparition. Seulement quatre bébés ont été appelés ainsi en 2020. De quoi le comparer à la trajectoire d'Yvonne, avoisinant les 10 000 occurrences annuelles il y a un siècle, devenu désuet depuis les années 1960. Idem pour Thierry, donné 25 518 fois au sommet de sa popularité en 1964... et à peine 16 l'année dernière. Le destin de Jean est encore plus marqué. Premier prénom donné aux garçons de 1900, il l'a été 195 fois en 2020. Même musique pour Marie, porté au sortir de la Seconde Guerre mondiale par 15% des enfants : seules 652 filles ont été appelées ainsi en 2020. Un signe de l'évolution des modes, mais aussi de la législation sur les prénoms, longtemps restrictive en France.