Le tribunal a tranché. Le petit Fanch n’aura pas sa tilde et ses parents ne pourront donc l’appeler Fañch que dans l’intimité. Des prénoms refusés par l’administration, il y en a eu beaucoup, surtout avant le 9 janvier 1993, date à laquelle une loi autorisait (enfin ?) les parents à prénommer leur enfant comme ils le souhaitaient. Les internautes de la page Facebook de 20 Minutes racontent leurs déboires ou leur victoire pour faire accepter un prénom pas courant.
Les prénoms refusés
Søren « Mon fils de 2 ans s’appelle Søren [Prénom d'origine scandinave], explique Orane. La mairie nous a refusé le ø, car il ne fait pas parti des caractères spécifiques autorisés. Je pense faire une demande de modification auprès du tribunal. »
Maude « Il y a 31 ans, lorsque j’ai voulu franciser le prénom de ma fille Maud pour Maude, cela nous a été interdit par l’état civil. On nous a dit de le mettre en deuxième prénom. Voilà pourquoi ma fille s’appelle Anne-Sophie pour l’état civil. Toutefois, nous l’avons toujours appelé Maude, ainsi que tous ses amis. Aujourd’hui, si elle voulait le remettre en premier prénom, il faudrait passer par un avocat et par le juge des affaires familiales. »
Siobhan « J’ai une fille nommée Jodie, née en 1991, car le prénom Siobhan nous avait été refusé, se souvient Nath. Il ne faisait pas partie des registres de la mairie. J’ai fait une demande écrite au procureur de la République qui m’a été refusée. »
Prescilla « J’ai 34 ans et sur mon bracelet de naissance il est écrit Prescilla, indique Priscilla. Mais cette version n’existait pas et donc l’état civil a transformé le "e" en "i". »
Fleur « Je suis née en 1991 et je devais m’appeler Fleur. Mais ça a été refusé et donc je m’appelle Iris. »
Maïka « Mon vrai prénom, Maïka, a été refusé par la préfecture de mon lieu de naissance, sous prétexte que c’est un prénom arabe et que je suis française. C’est donc mon deuxième prénom, Vanessa, qui est passé. »